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Histoires de singe

Des théories extrêmement différentes sur l’évolution minent sa crédibilité

par
première publication dans Australian Presbyterian 639:12–13, août 2011
traduit par Paulin et Claire Bédard (Ressources chrétiennes)

Tout le monde “sait” que les humains ont un ancêtre commun avec les chimpanzés. Les similarités au niveau de l’ADN le prouvent, n’est-ce pas?

Les données au niveau de l’ADN ne prouvent rien de tel et ce qui est extrêmement important, c’est que la présence de similarités pourrait être due au fait que nous avons un Créateur commun plutôt qu’un ancêtre commun. Notre Créateur peut avoir créé les similarités pour nous montrer qu’une seule et même intelligence a conçu tout ce qui vit. Nos similarités avec les grands singes nous relient à toutes les autres créatures, ce qui semble indiquer un Créateur unique et non pas plusieurs. C’est une des raisons pour lesquelles nous n’avons aucune excuse de ne pas croire en un Dieu Créateur unique (Romains 1:20) et de croire plutôt en l’absence d’un Créateur (athéisme ou panthéisme) ou en la multiplicité de créateurs (polythéisme). Aussi, il est bien évident que nous devons avoir une même biochimie fondamentale que les autres créatures vivantes si nous voulons pouvoir manger quelque chose!

Certains ont indiqué des similarités précises au niveau de segments d’ADN qui, selon eux, n’auraient aucune fonction (ADN “inutile”). Ils disent que de telles similarités doivent être dues à l’évolution parce que Dieu ne créerait pas des similarités pour ce qui est “inutile”. Nous ne traiterons pas ici de la façon dont ils peuvent savoir ce que Dieu ferait ou ne ferait pas, mais la notion même selon laquelle ces séquences seraient inutiles s’en va à sa perte. Les données scientifiques s’accumulent chaque jour davantage, démontrant que ces segments d’ADN qui sont similaires sont loin d’être inutiles, mais qu’ils ont au contraire des fonctions. Les similarités sont donc dues aux fonctions; les segments doivent être similaires pour bien fonctionner.

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De plus, des comparaisons détaillées d’autres séquences similaires d’ADN qui pourraient être réellement non fonctionnelles laissent supposer que les similarités seraient dues au fait que les mutations ont fortement tendance à se produire aux mêmes endroits dans l’ADN plutôt qu’être dues à l’évolution (ancêtre commun).

Parmi les différents camps de perspective évolutionniste sur l’origine de l’homme, on en retrouve deux minoritaires dont l’existence même montre que ni les données sur l’ADN ni les fossiles ne prouvent que les chimpanzés sont nos cousins les plus proches.

Il y a tout d’abord le camp des orangs-outangs. Un article controversé publié en 2009 soutient que les orangs-outangs seraient nos cousins les plus proches et non pas les chimpanzés. Cet article a déclenché une tempête de controverses. Les auteurs ont recueilli toute une série de données sur les similarités et les différences entre divers grands singes vivants (tels que des chimpanzés, des orangs-outangs et des gorilles), des fossiles de grands singes et des humains. Présumant de l’évolution, ils ont trouvé un arbre évolutif qui correspond le mieux aux données qu’ils ont. Dans cet arbre, ce sont les orangs-outangs, et non les chimpanzés, qui sont les plus proches des humains. Note: Le fait d’être le meilleur arbre évolutif ne signifie pas que cet arbre évolutif soit une réalité; en utilisant des techniques semblables, une collection de divers objets ayant été conçus, par exemple des véhicules sur roues ou des cuillères à thé, pourrait être organisée sous forme d’arbre évolutif.

L’idée selon laquelle les orangs-outangs seraient nos cousins les plus proches n’est pas nouvelle; Schwartz, un des auteurs de cet article récent, argumente en faveur de cette position depuis les années 1980.

Les auteurs rejettent les données sur l’ADN qui soi-disant “prouvent” que les êtres humains auraient un lien de cousinage avec les chimpanzés. Ils disent: “Les analyses moléculaires sont compromises par des procédures phénétiques, comme l’alignement, et sont probablement basées sur des rétentions primitives.” (N.D.T.: La phénétique repose sur le postulat de base que le degré de ressemblance est en lien avec le degré de parenté; elle suppose donc de quantifier la ressemblance entre les êtres vivants à classer). En d’autres mots, ces auteurs affirment que les données sur l’ADN ne sont pas concluantes parce qu’il y a des biais dans toutes ces études et que les similarités peuvent être expliquées autrement qu’en présumant un lien étroit entre les humains et les chimpanzés. C’est vrai!

Fait intéressant, l’éditorial du magazine New Scientist, bien qu’en faveur de la publication de cet article, fait une mise en garde quant à un inconvénient possible, à savoir que cet article pourrait être utilisé contre l’évolution par des créationnistes qui pourraient dire: “Voilà la preuve que la théorie de l’évolution est en train de s’écrouler”. Non, je dirais plutôt que cela montre que les prétendues preuves de l’évolution humaine sont sujettes à des interprétations extrêmement différentes et que, par conséquent, les choses ne sont pas du tout claires, contrairement à la propagande que nous subissons constamment.

Le second camp est celui du grand singe aquatique. D’autres évolutionnistes prétendent que l’humanité a un ancêtre aquatique. Elaine Morgan est la principale partisane de cette idée, mais elle a le soutien d’un nombre significatif de personnes.

Les êtres humains possèdent plusieurs caractéristiques que l’on ne retrouve pas chez les grands singes généralement considérés comme nos cousins ou nos ancêtres. Ceux qui sont en faveur d’un grand singe aquatique déduisent de ces différences que nous ne pouvons pas descendre des grands singes décrits plus haut. Ils suggèrent que notre ancêtre aurait été un primate aquatique non identifié qui aurait possédé les caractéristiques absentes chez les premiers mentionnés. Ils disent que ce primate aquatique aurait évolué pour devenir possiblement Homo habilis ou Homo erectus.

Les caractéristiques propres aux humains et absentes chez nos prétendus cousins grands singes comprennent la marche debout, un nombre restreint de glandes sudoripares, qui sécrètent une sueur très salée, les larmes, la capacité de retenir son souffle, le gras sous-cutané, la capacité de nager à la naissance, un larynx abaissé, un voile du palais capable de bloquer la trachée (empêchant l’eau d’entrer dans les poumons) et l’amour de l’eau.

Il semble que pratiquement chaque paléontologue qui trouve un fossile quelconque de primate prétend que sa découverte exige qu’on fasse une révision radicale de l’histoire de l’évolution humaine. Cela ne fait que souligner la nature conjecturale de toute cette histoire. Le battage médiatique qui a entouré le fossile de primate de “l’année de Darwin”, connu sous le nom de Ida, en est un exemple et, plus récemment, Ardi en est un autre exemple. Comme l’a dit un évolutionniste, il y a quelques années, alors qu’il référait à l’évolution des hommes sur un ton railleur: “Tout le monde sait que les fossiles sont inconstants; on peut faire dire aux os n’importe quoi, selon ce qu’on veut entendre.”

Les “faits” sur l’évolution humaine tels que décrits il y a quarante ans dans les musées et les magazines populaires tels que le National Geographic n’ont pratiquement rien de commun avec les histoires de l’évolution d’aujourd’hui. Les hommes-singes d’autrefois ont été retirés de l’arbre évolutif de l’homme. Il s’agit, entre autres, de Ramapithecus, Eoanthropus (l’homme de Piltdown, qui s’est avéré une fraude totale), Hesperopithecus (l’homme du Nebraska, basé sur la découverte d’une seule dent d’une sorte de cochon), Pithecanthropus (l’homme de Java), Sinanthropus (l’homme de Pékin), Paranthropus robustus, Paranthropus boisei et Paranthropus aethiopicus. Nous pourrions également inclure certains autres que l’on affirmait être des ancêtres directs de l’homme, mais qui sont maintenant relégués à une branche latérale de l’arbre évolutif de l’homme, tel que Australopithecus africanus. J’ose dire que, dans un autre quarante ans, l’histoire aura beaucoup changé encore une fois, mais les musées, les manuels scolaires et les magazines tels que le Times continueront à en parler comme du “fait de l’évolution humaine”.

Nous avons raison de considérer toutes ces déclarations au sujet de notre histoire avec une bonne dose d’un sain scepticisme. Personne n’était là pour observer ces événements et les données dont nous disposons aujourd’hui sont clairement sujettes à des interprétations extrêmement différentes les unes des autres, même au sein des évolutionnistes. On ne trouvera jamais de véritables hommes-singes parce qu’ils n’ont jamais existé. Le seul témoin de l’origine de l’homme, Dieu, a inspiré l’auteur de la Genèse afin de nous révéler que Dieu a formé l’homme de la poussière du sol (Genèse 2:7).


L’auteur a travaillé pendant 20 ans comme chercheur en horticulture pour le Département de l’Agriculture du New South Wales en Australie. Depuis 1994, il écrit et donne des conférences dans le cadre du débat création/évolution. Il est membre de l’organisation Creation Ministries International et il est corédacteur de la revue Creation.