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Comment de mauvaises choses sont-elles arrivées ?

La création répond Livre, Chapitre 6

Table des matières

Chapitre 1Dieu existe-t-il ?


Chapitre 2Dieu a-t-il vraiment tout créé en 6 jours ?


Chapitre 3Vivons-nous dans un monde restitué ?


Chapitre 4Que faut-il penser de la datation au carbone 14 ?


Chapitre 5Comment peut-on voir des étoiles distantes dans un univers jeune ?


Chapitre 6Comment de mauvaises choses sont-elles arrivées ?


Chapitre 7N’y a-t-il pas des arguments en faveur de la théorie de l’évolution ?


Chapitre 8Qui était la femme de Caïn ?


Chapitre 9Les « fils de Dieu » / nephilim étaient-ils des extraterrestres ?


Chapitre 10Le déluge a-t-il été mondial ?


Chapitre 11Que faut-il penser de la dérive des continents ?


Chapitre 12Le déluge : d’où est venue cette gigantesque quantité d’eau ?


Chapitre 13Comment tous les animaux ont-ils trouvé place dans l’arche ?


Chapitre 14Comment les poissons ont-ils survécu au déluge ?


Chapitre 15Où sont tous les fossiles humains ?


Chapitre 16Que savons-nous sur les périodes glaciaires ?


Chapitre 17Comment les animaux ont-ils pu atteindre l’Australie ?


Chapitre 18Quelle est l’origine des différentes « races » ?


Chapitre 19Qu’est-il arrivé aux dinosaures ?


Chapitre 20Que puis-je faire ?

  • Si l’état de la création originelle a été qualifié par Dieu de « très bon », pourquoi la nature entière semble-t-elle constamment sur ses gardes ?
  • Dieu a-t-Il créé des animaux dotés de structures de défense et d’attaque ou ont-ils été repensés après la chute ?
  • Risquerait-on une explosion de population animale s’il n’y avait pas de prédateurs ?
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Certaines créatures semblent conçues pour tuer et manger les autres

Le monde avant l’introduction du péché (la chute) ne connaissait rien de la mort, de la maladie ou de la souffrance, car Dieu avait scellé son œuvre achevée d’un « très bon » Genèse 1:31). Le régime végétarien de tous les animaux en était la conséquence logique (Genèse 1:29–30).

Aujourd’hui, beaucoup de créatures sont faites, semble-t-il, pour attaquer, écorcher, emprisonner, tuer ou dévorer ou pour se défendre contre de telles menaces. Citons notamment les crochets à venin du serpent, les grands félins et la toile de l’araignée. Ces choses sont nécessaires dans un monde déchu, mais ne l’étaient pas avant la chute. Quand sont-elles intervenues et comment ?

Dans les cercles créationnistes, il n’y a pas un point de vue qui fasse, à ce sujet, l’unanimité. Nous passerons donc brièvement en revue différents points à retenir.

Nous irons d’abord voir les enseignements clairs de l’Ecriture à ce propos en nous souvenant que la Bible fournit des informations véridiques, mais pas exhaustives. Nous tenterons ensuite de combler les vides par notre raisonnement, qui sera obligatoirement teinté de spéculation fondée sur nos connaissances du monde vivant.

Bible en main, nous pouvons affirmer :

  • Hommes et animaux ont reçu au commencement les plantes pour se nourrir (Genèse 1:29–30). Ni les hommes ni les animaux ne se nourrissaient de viande avant la chute. Les maillons carnassiers de la « chaîne alimentaire » actuelle n’existaient pas. Aussi, Dieu qualifia-t-Il à juste titre le résultat de son acte créateur de « très bon » (Genèse 1:31).
  • La Bible fait une nette distinction entre le statut des plantes et celui des animaux. Hommes et animaux ont, d’après la Genèse, un être, un nephesh (en hébreu). Voir Genèse 1:20,21,24 où nephesh chayyah est traduit par « animaux [êtres] vivants », et Genèse 2:7 où Adam devint « un être vivant [une âme vivante] » (nephesh chayyah). Le terme nephesh rend le concept fondamental d’une « créature qui respire ». Il est souvent utilisé dans l’Ancien Testament, conjointement avec d’autres mots, pour traduire des émotions, des sentiments, etc. Il se peut qu’il se réfère à une vie dotée d’un certain degré de conscience. Les végétaux n’ont pas un tel nephesh : le fait qu’Adam croque une carotte par exemple n’en provoquait pas la mort au sens biblique du terme.
  • Le monde sera un jour restauré (Actes 3:21) dans un état où, à nouveau, violence et mort animales ne seront plus. Qu’Esaïe 11:6–9 se réfère au royaume du millénium ou à une nouvelle Terre, le fait est le même : agneaux, loups, léopards, enfants, ours, veaux et serpents vivront ensemble dans la paix. Les lions redeviendront végétariens. La vision de cette félicité à venir apparaît clairement comme le reflet d’un paradis un jour perdu à cause du péché.
  • Une chose est sûre : avant la chute, il n’y avait ni maladie, ni souffrance ni mort d’animaux (créatures ayant en elles un nephesh). Ceci soulève la question de savoir ce qu’est un animal ayant un nephesh. Faut-il compter parmi eux les organismes unicellulaires comme les bactéries, les levures ou des invertébrés comme les vers, les insectes et les crevettes ? L’Ecriture nous donne quelques indices : elle nous dit que « la vie (nephesh) de la chair est dans le sang » (Lévitique 17:11; voir également Genèse 9:4). Si on utilise cette déclaration pour classer les organismes entre ceux qui ont et ceux qui n’ont pas cette « vie nephesh », on est aidé jusqu’à un certain point, car on peut exclure de cette définition les micro-organismes. Mais on rencontre vite des difficultés quant à ce qu’il faut entendre par « sang ». Par exemple, les insectes et les crustacés ont une certaine forme de sang, bien que ce sang soit quelque peu différent du sang des vertébrés. La présence d’hémoglobine n’assure pas non plus une définition absolue, puisqu’on en trouve même dans certaines plantes.

    L’épisode où Adam nomme les animaux terrestres dans Genèse 2 peut nous apporter un certain éclairage. Adam a nommé « chaque être vivant (nephesh chayyah) » (Genèse 2:19). A qui a-t-il donné des noms ? « L’homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs » (Genèse 2:20).1 Comme l’a souligné Leupold, théologien respecté, les remes, les « organismes rampants » de Genèse 1:24, ne sont pas inclus dans le groupe. Si les « choses rampantes » (au sens large) comprennent les insectes et les vers, par exemple, alors on pourrait dire qu’ils n’ont pas en eux ce nephesh. Mais l’Ecriture n’étant pas précise à ce sujet, ne soyons pas dogmatiques.

    Sans risquer de se tromper, on peut néanmoins affirmer qu’il n’y avait pas de mort violente et certainement pas d’effusion de sang. En d’autres termes, ces créatures que nous appelons dans le langage courant des « animaux », ne se battaient pas, ne se tuaient pas, et il n’y avait pas de combats sanglants entre les animaux comme on en voit aujourd’hui.

  • C’est après le déluge seulement que vint l’autorisation pour l’homme de manger de la viande (Genèse 9:3). Ceci s’explique peut-être par l’extinction, provoquée par le déluge, de beaucoup d’espèces végétales qui fournissaient auparavant à l’homme toutes les protéines et les vitamines qui lui étaient nécessaires. Se nourrir convenablement avec un régime totalement végétarien est aujourd’hui difficile, mais pas impossible. Bien entendu, il se peut que les hommes aient mangé des animaux avant d’en recevoir la permission divine. Si c’est le cas, cette habitude n’était sans doute pas très répandue, car l’Ecriture implique qu’avant le déluge, les animaux étaient beaucoup moins effarouchés par l’homme qu’ils ne le sont maintenant (Genèse 9:2).
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L’homme et les animaux étaient à l’origine végétariens

Les animaux actuels ont un équipement biologique qu’ils utilisent soit pour attaquer, soit pour se défendre. Nous nommerons cet équipement des « structures de défense et d’attaque » (DAS). La première question sera : « Ces structures ont-elles été créées pour faire du mal ? »

La question suivante, qui en découle, sera : « Quand sont-elles apparues ? » Des structures de défense et d’attaque n’avaient nullement leur place dans le monde qui existait avant la chute.

Nous présenterons à présent quelques-unes des réponses avancées pour répondre à ces questions et nous en relèverons les difficultés.

Position n° 1

Ces structures qui remplissent aujourd’hui des fonctions de défense et d’attaque n’ont pas été créées dans ce but-là. Avant la chute, leur rôle était différent. Elles sont parvenues à leur fonction actuelle par dégénérescence, au travers de mutations, par exemple.

Certaines créatures ont des dents si acérées qu’on les croirait faites pour déchirer de la viande ; en fait, on sait qu’elles servent à un autre usage. La roussette, chauve-souris frugivore, en est un exemple remarquable. Certaines espèces de piranha utilisent leurs mâchoires et leurs dents pour ne manger que des plantes. Dès lors, on peut imaginer qu’avant la chute, les crocs acérés du lion auraient pu servir à mâcher des fruits. Et les virus qui injectent des gènes nuisibles dans leurs hôtes peuvent avoir eu un rôle utile avant la chute.2

Il se peut que d’autres structures « agressives » aient eu avant la chute une fonction différente, qui s’est perdue ou modifiée, soit par choix,3 soit (c’est ce qu’on entend le plus souvent) par mutations dégénératives. Le panda géant est doté de dents pointues et de griffes, qu’il utilise pour déchirer et manger principalement des matières végétales (bambou). On les a vus occasionnellement se nourrir de petits animaux. Quelqu’un les observant pour la première fois et remarquant que les pandas mangent des animaux aurait eu peine à croire que les dents et les griffes servent d’abord à manger des végétaux.

Les systèmes immunitaires distinguent, fondamentalement, ce qui appartient à l’organisme, le « soi », de ce qui ne lui appartient pas, le « non-soi », distinction capitale pour maintenir l’intégrité physique, même dans le monde avant la chute. Bien entendu, de tels systèmes ont acquis encore plus d’importance dans le monde après la chute pour protéger l’organisme des agressions pathogènes.

La position n° 1 esquive le problème d’un Dieu bon créant des structures agressives et dangereuses.4 Mais des difficultés surviennent quand on l’utilise pour expliquer toutes les formes de DAS. Pratiquement toutes les créatures en sont pourvues, ne serait-ce que sous forme d’un système nerveux particulièrement sensible qui avertit d’une attaque. Ces structures donnent en tous cas l’impression d’avoir été conçues pour vivre dans un monde déchu. La plupart de ces DAS sont éminemment complexes et rendent compte d’une conception spécifique.

Bureau de la gestion des terres du Nevada ; wikipedia.orgbat
Les différentes espèces de chauves-souris diffèrent par ce qu’elles mangent, mais leurs dents sont similaires.5

En fait, la plupart des exemples, sinon tous, utilisés par les créationnistes pour montrer des signes d’intelligence dans les êtres vivants, font intervenir des structures de défense et d’attaque. Si nous disons que les DAS, ou du moins certains aspects de leur fonction actuelle, sont apparues par mutations aléatoires, alors nous torpillons le principal argument que nous tirons de la marque évidente d’intelligence qu’elles présentent. Cela reviendrait à dire que des millions de systèmes fantastiques, tous différents et plus sophistiqués les uns que les autres, se sont formés par hasard (mutations et sélection naturelle). Avez-vous déjà pensé aux réactions chimiques complexes qui produisent la soie chez les araignées, et à la merveilleuse ingéniosité de leurs toiles dont certaines piègent même des oiseaux ? Toute la machinerie complexe nécessaire à la confection de ces toiles est associée à des instincts innés (dont la programmation requiert des informations codées) grâce auxquels les araignées savent où tisser leur toile pour faire les meilleures chasses possibles et quand et comment s’approcher de la proie piégée pour la tuer. Affirmer comme nous le faisons que ces millions de systèmes complexes et fonctionnels ne s’expliquent que par une création empreinte d’intelligence et de fonctionnalité, c’est affirmer qu’il y a à première vue une évidente intention divine de concevoir précisément des structures de défense et d’attaque.

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Les pandas ont des dents et des griffes acérées et se nourrissent principalement de bambou.

L’autre problème avec cet argument est que dans tous les cas où on observe des structures de défense et d’attaque, la véritable fonction (celle qui s’appliquait avant la chute) devait être quelque chose de différent. On peut argumenter et dire que ce n’est pas parce qu’on ne connaît pas cette fonction prévalant avant la chute qu’il n’y en avait pas. Certes, mais appliquer ce raisonnement à chaque cas des millions de DAS, c’est risquer de pousser trop loin la crédulité des gens. Il ne faut pas non plus sous-estimer l’étendue biologique d’un mécanisme de défense et d’attaque pour l’animal concerné. Par exemple, se concentrer sur les dimensions des crocs et des griffes des grands félins risque de faire oublier que ce qui détermine le régime carnivore de ces animaux ne se limite pas à des dents acérées. Un lion est doté d’instincts de chasse parfaitement ancrés en lui et sa puissance musculaire est telle qu’il est capable de briser la nuque d’un gnou d’un seul coup. Son système digestif est parfaitement adapté à son menu fait de viande fraîche (bien qu’un lion puisse, en temps de crise, se satisfaire de végétaux ; comme, par ailleurs, la viande est plus facile à digérer, le régime carnivore pourrait s’expliquer par des changements dégénératifs). Ces différentes caractéristiques font apparaître le lion comme une machine à chasser et à tuer admirablement conçue.

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Les adaptations de conception pour la consommation de viande chez les grands félins sont plus que de simples dents acérées.

Des performances de ce genre sont chose courante dans le règne animal. Avant la chute, quelle utilité avait la vitesse fulgurante du guépard ?6 Et à quelle fi n le carabe dit « bombardier » utilisait-il ses doubles canons très perfectionnés (qui servent actuellement à éloigner les agresseurs) ? Parvenir à imaginer un but dans un monde non encore déchu ne répondrait quand même pas à la question de savoir quand et comment cet instinct programmé lui est venu de projeter un jet de liquide brûlant sur ses prédateurs.

L’idée qu’avant la chute les crochets à venin du serpent ont pu être utilisés pour injecter une substance ramollissant les fruits soulève le même problème. Quand (si ce n’est pas par création directe), comment et pourquoi les serpents ont-ils modifié non seulement leur régime alimentaire, mais aussi leur comportement, qui semble programmé dans leur génome et ne résulte donc pas d’un choix conscient ?7

De toute façon, le venin de serpent contient des substances chimiques très complexes qui semblent destinées à des buts tout autres que simplement manger des fruits. L’une d’entre elles est hautement spécifique du système nerveux central, car elle arrête la respiration ; une autre a comme fonction de bloquer le mécanisme de coagulation pour que la proie meure d’hémorragie interne.8

Malgré les questions que nous venons de soulever, il est possible que cette explication soit la bonne, dans certains cas au moins, voire beaucoup plus. La femelle du moustique suce le sang, car elle a besoin d’hémoglobine pour se reproduire. Cependant, le mâle ne se nourrit que de sève végétale. Peut-être les deux sexes ne se nourrissaient-ils que de sève avant la chute et que, vu l’extinction de certaines espèces de plantes, ils ne purent plus trouver de l’hémoglobine d’origine végétale aussi facilement qu’avant (comme cela a été dit plus haut, certaines plantes possèdent de l’hémoglobine).

Position n° 2

Ce point de vue se concentre essentiellement sur le fait que toute conception complexe dans le monde vivant requiert directement la main du Concepteur, que ce soit pour des structures de défense et d’attaque (DAS) ou non. Cette seconde position comporte cependant plusieurs possibilités :

1. Avant la chute, il n’existait pas d’animaux dotés de DAS; ils ont tous été créés par la suite.

Cela signifie que la plupart des créatures vivant actuellement n’auraient aucun représentant avant la chute. La Bible est muette sur une nouvelle création de ce genre et Exode 20:11 contredit directement cette idée. Il n’est donc pas étonnant que ce point de vue ne bénéficie pas d’un large soutien.

2. L’information relative aux DAS était déjà présente avant la chute, peut-être sous forme latente ou masquée.

Ceci implique que la chute était connue de Dieu à l’avance, ce qui, bien entendu, atteste son omniscience, clairement affirmée dans différents passages de la Bible où l’on parle, par exemple, de Dieu qui nous a choisis « en lui avant la fondation du monde » (Ephésiens 1:4). Dieu permit alors à cette information de s’exprimer, soit par démasquage direct lors de la chute, soit par les processus naturels de recombinaison et de sélection. La seconde possibilité fait encore appel à la prescience de Dieu qui savait qu’il y aurait un temps assez bref entre la création et la chute. Autrement, ces DAS se seraient un jour manifestées en plein jardin d’Eden.

Il n’est cependant pas facile d’imaginer, sur le plan génétique, comment cette activation automatique aurait bien pu se dérouler avec un si grand nombre de créatures qui sont également en interaction écologique (l’apparition d’une structure de défense devant se faire promptement après qu’une nouvelle arme de l’ennemi est apparue).

3. Aucune nouvelle créature n’est apparue, mais beaucoup de créatures existantes ont été « repensées » après la chute, avec apport de l’information génétique correspondante dans leur ADN.

Ce point de vue jouit d’un certain support scripturaire indirect. La malédiction prononcée sur la création à l’occasion de la chute a entraîné des modifications biologiques pour l’humanité – elle allait un jour mourir (Genèse 3:19) et la douleur de l’enfantement augmenterait (Genèse 3:16). Le sol aussi a été maudit pour qu’il porte des ronces et des épines (Genèse 3:18), ce qui suggère que des modifications biologiques se sont produites chez les plantes. Et il semble que Dieu ait fait subir au serpent, au moins à lui, une métamorphose radicale et permanente à cause de la malédiction (Genèse 3:14). Il s’est donc produit des modifi cations dans l’homme, les animaux, les végétaux et le sol à cause de la chute. La raison nous invite à croire que ces modifications résultent d’une directive souveraine à cause du péché d’Adam ; elles ne sont pas apparues comme des choses inéluctables survenues « au fi l du temps ».9 Cette compréhension des choses s’accorde avec des paroles de l’Ecriture comme Romains 8, qui dit que c’est « toute la création » qui subit la malédiction en attendant la rédemption, la libération des conséquences du péché.

Conclusion

L’Ecriture ne fournit pas suffisamment d’informations pour que l’on puisse affirmer dogmatiquement que l’une ou l’autre des explications possibles est tout à fait juste ou tout à fait fausse. La vérité est peut-être au milieu.

En tant que créatures déchues vivant dans un monde déchu, nous avons de la peine à imaginer la vie dans le monde précédant la chute. Créatures limitées manquant d’informations, il nous faut être particulièrement prudents en décrivant le passé à partir de données du présent.

Ce que la Parole de Dieu dit clairement est que le présent règne de lutte, de mort violente, de cruauté et de sang était absent du monde avant le péché d’Adam et qu’il sera banni de la création restaurée.

Appendice

Une explosion de population ?

Nous voyons que, dans le monde déchu d’aujourd’hui, la mort et les prédateurs sont des moyens utiles pour éviter une surpopulation de la Terre par l’une ou l’autre espèce. Par conséquent, la question a déjà été posée de savoir si, en l’absence de chute, une telle surpopulation aurait pu être évitée sans que le sang coule.

La question n’a sans doute pas lieu d’être puisque les Ecritures nous disent que la rébellion d’Adam (et donc la nécessité du sang versé de l’Agneau de Dieu, Jésus-Christ) était connue à l’avance. Même si cela n’était pas le cas, il serait certainement présomptueux de suggérer que le Créateur tout puissant aurait été incapable de trouver d’autres moyens pour éviter un tel problème. Dieu donna le commandement de « remplir la terre » (Genèse 1:22, 28) ; aussi, une fois la Terre remplie, le commandement ne s’appliquant plus, la croissance démographique se serait arrêtée.

Il existe un mécanisme naturel bien connu de limitation de la croissance de population. Certains animaux, en surpopulation, réduisent fortement leur taux de reproduction, puis l’augmentent si la densité de population vient baisser à nouveau.

Références et notes

  1. Pour un exposé sur ce qu’Adam a nommé, voir Grigg, R., Naming the animals: all in a day’s work for AdamCreation 18(4):46–49, 1996; creation.com/animalnames. Retour au texte.
  2. Les virus, par ex., auraient pu avoir un rôle avant la chute consistant à transférer de l’information génétique pour maintenir/augmenter la diversité génétique. Aucun saut vers une plus grande complexité/quantité d’informations n’aurait été nécessaire pour rendre ces virus capables de causer désormais des maladies. Des gènes ont pu être acquis depuis des hôtes, même modifiés par des mutations pour rendre les enzymes moins spécifiques (notez qu’il s’agit ici d’une perte d’informations par mutation), permettant ainsi des actions pathogènes. Beaucoup d’organismes pathogènes sont même intrinsèquement dégénérés, car ils tuent rapidement leur hôte, provoquant leur propre destruction. Il se peut également que l’hôte ait dégénéré et soit devenu moins résistant. Voir Bergman, J., Did God make pathogenic viruses? Journal of Creation 13(1):115–125, 1999; creation.com/viruses. Retour au texte.
  3. Ceci soulève un autre problème, celui de la part, dans la vie d’un animal, de l’instinct (programmé) et du choix (celui de son mode de vie). Le seul texte qui soutient indirectement cette opinion semble être Genèse 6:7, 11–13 que certains ont compris comme signifiant que la violence dans le royaume animal a été une raison pour l’éradication des animaux terrestres hors de l’arche. Ceci ne signifie cependant pas que Dieu tienne les animaux pour moralement responsables de leurs actes. Peut-être Dieu a-t-Il été affligé de ce que le péché de l’homme ait fait passer le monde sous le règne de la mort et du sang versé. Retour au texte.
  4. Voilà revenue une ancienne et intéressante question théologique : Dieu, qui est omnipotent, serait-Il moins responsable des DAS en les laissant se développer « naturellement », plutôt qu’en les concevant de façon active ? Un médecin est-il aussi responsable de la mort d’un patient s’il lui refuse l’oxygène salutaire que s’il lui administre du cyanure \? Certaines personnes ont fait remarquer que Dieu s’investit souvent dans des affaires de jugement sans qu’il y ait le moindre dilemme éthique ou théologique ; par ex., par l’envoi du déluge qui apporta la mort et la destruction à des millions de gens. Retour au texte.
  5. Weston, P., Match the bat’s teeth, in : Bats: sophistication in miniature, Creation 21(1):29–31, 1998; creation.com/bat-teeth. Cserháti, M., The wonderful world of bats, Creation 42(1):28–31, 2020; creation.com/bats-world. Retour au texte.
  6. Peut-être simplement pour donner gloire à Dieu (à l’instar de l’aigle qui monte très haut dans le ciel et du dauphin qui joue dans les vagues, apparemment pour le plaisir). En outre, les merveilleuses inventions de Dieu ont inspiré beaucoup de techniques mises au point par l’homme. Pensons, par ex., au diaphragme (iris) d’un appareil photo et à la bande Velcro®. Cela pourrait être un aspect de la providence divine. Retour au texte.
  7. Partant du principe que le monde antédiluvien n’avait ni désert ni région froide, certaines personnes se sont interrogées sur l’utilité des équipements spécifiques de beaucoup d’animaux qui ne servent que dans certains environnements. Par ex., le chameau et son système anti-déshydratation ou les propriétés particulièrement isolantes de la fourrure de l’ours polaire. Cependant, la Bible ne dit nulle part qu’il n’y avait ni désert ni région froide avant le déluge. Et quoi qu’il en soit, de telles particularités d’adaptation ont pu être présentes dans le pool génétique d’un ancêtre commun plus général. Par ex., les ours polaires, bien équipés contre le froid et presque exclusivement carnivores, peuvent s’accoupler avec les ours bruns, qui ne disposent pas d’un tel attirail et qui sont principalement végétariens (75 %). Ce qui laisse penser que ces deux espèces ont dérivé par spéciation [mais pas évolutive c.-à-d. sans accroissement de l’information génétique- N.D.E.] à partir d’un type d’ours plus général, créé à l’origine. Retour au texte.
  8. Bell, P., Snakes: designed to kill? Creation 31(4):47, 2009; creation.com/snake-kill. Return to text.
  9. Dans le monde restauré à venir, obtenir de lions carnivores (LC) qu’ils deviennent des lions herbivores (LH) semblerait requérir un réarrangement surnaturel de l’ADN de manière à rendre cette modification permanente. Comme LC → LH nécessite une telle chose et qu’il s’agit d’une « re »-stauration (c.-à-d. d’une inversion des conséquences de la chute), on a peut-être là un indice que LH → LC s’est produit de la même façon (reprogrammation surnaturelle de l’ADN), simplement en sens inverse. Retour au texte.

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